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lundi 31 décembre 2012

Où nous plaçons-nous ? (Jn 1,1-18)


En ce jour de Noël, nous nous tenons devant la crèche, devant cet enfant dont le nom, Jésus, signifie : « le salut de Dieu ». Ce que le prophète Isaïe annonçait : « les nations verront le salut de Dieu » se réalise aujourd’hui : nous voyons le « salut de Dieu » en cet enfant. Aujourd’hui nous avons une place toute particulière comme les santons que nous positionnons délicatement devant la crèche…..

Noël nous interpelle sur notre situation : où sommes-nous d’habitude ? où nous tenons-nous ? où nous plaçons-nous ? Peut être que nous n’avons plus de place dans le monde. Il nous arrive d’être perdus dans ce vaste monde, les repères familiers sont bousculés, il y a un trouble dans le genre, les noms deviennent des numéros, les travailleurs deviennent les pions d’un grand monopoly planétaire, les émigrés sont des hommes sans qualité ..bref  les flux des échanges internationaux nous prennent et nous engloutissent. Nous sommes un peu déboussolés et quelque fois nous pensons que n’avons plus notre place dans ce monde.
D’autres peut être se sont fait une place…une place-forte. Ils se tiennent dans un lieu protégé. Leur monde est un monde plein de passé, une sorte de musée, où tout est conservé avec soin…un monde certes familier, qui nous raconte plein d’histoires d’autrefois mais un monde hors de la réalité et même peut être un monde qui est déjà mort !
Où donc se tenir dans le monde pour ne pas être emporté par les flots impétueux de la mondialisation et se perdre dans un monde insensé ? Où donc se tenir dans le monde pour ne pas s’enfermer dans un musée plein d’images enchanteresses mais belle et bien pétrifiées ? La réponse nous est donné par la fête de Noël : se tenir devant la crèche.

Se tenir devant la crèche, c’est se placer à un commencement : l’enfant de la promesse est la promesse d’une vie nouvelle, l’ouverture vers un monde nouveau. Il est l’espérance pour ces bergers, l’espérance pour ces gens de Bethléem  l’espérance le peuple d’Israël, l’espérance pour toutes les nations et pour tous les hommes. Se placer devant l’enfant de Bethléem  c’est se tenir au commencement d’une histoire….de l’histoire d’un passage, de l’histoire de Pâques.

Bien plus en se tenant devant la crèche, nous sommes face à un commencement encore plus profond, plus radical. « Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu…Par lui tout s’est fait ». Se tenir au commencement dans l’accueil du Verbe de Dieu, c’est accueillir l’appel à parcourir un chemin, l’appel à devenir enfant de Dieu, l’appel à partager la gloire à venir. Se tenir devant Jésus, c’est alors comprendre que notre vie s’ouvre d’une manière inouïe, dans la liberté et la joie d’être aimé infiniment.
Certes ce n’est pas le commencement du Faust de Goethe : « au commencement était l’action ». Nous ne sommes pas les créateurs de notre propre vie, nous ne sommes pas autocréateur, des démiurges ou des sorciers de notre propre existence. Non, notre origine ce n’est pas nous-mêmes, mais bien la Parole, le Verbe de Dieu qui nous appelle. C’est pour cela que notre place est au commencement : l’espace de notre vie est alors déployé, notre histoire devient possible car notre avenir est vraiment ouvert par le Christ et pour le Christ.

Se tenir devant la crèche, devant ce frêle garçon, dans la nuit de Judée, ce n’est pas se tenir dans un musée des crèches de Provence, ce n’est pas « consommer » des émotions religieuses. Se tenir devant la crèche, c’est adorer celui qui vient nous sauver,  qui nous sauve de l’égarement d’un monde insensé ou de l’enfermement d’un monde saturé de sens, il est celui qui est le commencement et la fin, l’alpha et l’omega, l’homme en vérité qui vient ouvrir à l’humanité et à chacun d’entre nous  la route vers la joie qui n’aura pas de fin. Noël est notre lieu de naissance, Noël est bien la place où il faut être, une place qui a de l’avenir !

Homélie du P. Xavier Gué, église Notre Dame la Riche, 25 décembre 2012

mardi 25 décembre 2012

Ta petite lumière


« Seigneur, quand tu reviendras, surtout ne vient pas un 25 décembre… C’est un jour férié. Toutes les maternités manquent de personnel et les crèches sont fermées…
Et puis tu sais, ta petite lumière passerait sûrement inaperçue au milieu de toutes nos guirlandes clignotantes. 

De toute façon, cette nuit-là tout le monde est à table… Alors peut-être dans quelque campagne restera-t-il un coin de paille, un âne et un bœuf… »

vendredi 21 décembre 2012

21 12 2012 : la voix des prophètes de malheur...


Voilà comment Jésus parle de la fin du monde  dans l’Évangile selon Saint Mathieu (chapitre 24) :

"comme il s'était assis au mont des Oliviers, les disciples s'approchèrent de lui à l'écart pour lui demander : « Dis-nous quand cela arrivera, dis-nous quel sera le signe de ta venue et de la fin du monde. »
Jésus leur répondit : « Prenez garde que personne ne vous égare.

Car beaucoup viendront sous mon nom, en disant : 'C'est moi le Messie', et ils égareront bien des gens. Vous allez entendre parler de guerres et de rumeurs de guerre. 
Attention ! ne vous laissez pas effrayer, car il faut que cela arrive, mais ce n'est pas encore la fin.
On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume ; il y aura çà et là des famines et des tremblements de terre.
Or tout cela n'est que le début des douleurs de l'enfantement. (...)
Quantité de faux prophètes se lèveront, et ils égareront bien des gens.
A cause de l'ampleur du mal, la charité de la plupart des hommes se refroidira.

Mais celui qui aura persévéré jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé.
Et cette Bonne Nouvelle du Royaume sera proclamée dans le monde entier ; 
il y aura là un témoignage pour toutes les nations. 
Alors viendra la fin.

l'autre vision de la fin... 

à vous de choisir : Jésus ou les prophètes de malheur !

"Celui qui rencontre un homme en vérité, rencontre Dieu lui-même"


As-tu vécu, au moins une fois dans ta vie, une vraie rencontre ?
Une rencontre qui te révèle le meilleur de toi-même.
Une rencontre qui te met en confiance pour aller de l’avant.
Une rencontre qui te fait marcher et soulever les montagnes.
Une rencontre qui tient ses promesses et où tu tiens parole.
Une rencontre qui te donne de croire en l’impossible.
Je prie le Seigneur que vous ayez vécu ce genre de rencontre dans votre vie !
Voici, aujourd’hui un Evangile qui est pour toi ! Sur ce chemin qui conduit à Noël
voici Marie !
Marie est celle qui a dit « oui ». En cela elle peut nous apprendre à dire oui !
Marie nous ouvre le chemin de la rencontre. Un chemin qui ouvre les horizons de tous les possibles.
 
Imaginez cette petite jeune fille, 16 ans…
Une rencontre inédite…
Dans le silence de Nazareth, Marie a préparé son cœur à accueillir l’amour.
Une vie tournée vers l’autre... portée par l'élan de cette rencontre, elle court à travers les collines de Judée pour rejoindre sa cousine Elisabeth
Marie espère… elle a médité la Torah et les Prophètes (Is 7)…
Marie sait au fond de son cœur que Dieu tiendra Parole…
Elle est prête à cette rencontre insolite avec l’ange Gabriel

Et Toi es-tu prêt à accueillir le Seigneur à Noël ?
-          
Cela me rappelle l’histoire de ce vieux moine Siméon qui demandait sans cesse au Seigneur dans sa prière de venir le visiter. Or un jour Dieu lui répond dans un songe et lui annonce qu’il viendra le lendemain.
Tout heureux le moine se lève très tôt le matin et prépare des gâteaux, dresse la table pour un repas et prépare la chambre au cas où son hôte voudrait dormir… 
    Sur les coups de 9h00, quelqu’un frappe à la porte. Notre vieux moine Siméon s’avance vers la porte et ouvre solennellement la porte. Mais quelle n’est pas sa déception lorsqu’il voit sur le seuil de la porte un pauvre enfant qui lui demande un gâteau car il a faim. Siméon le rabroue et lui dit qu’il attend quelqu’un de très important et qu’il n’a pas de gâteau à lui donner.
   Vers midi, à nouveau on frappe à la porte. « Cette fois-ci c’est Dieu qui arrive » se dit Siméon. Nouvel déception : voilà un pauvre mendiant Lazare qui demande à déjeuner. Comme celui-ci insiste, Siméon va chercher un bout de pain un peu rassis. Mais voilà que lorsqu’il revient, il trouve le Lazare assis dans le fauteuil préparé pour Dieu. Siméon entre dans une violente colère chassant le pauvre Lazare … La journée se passe sans que rien ne se passe. Siméon désespère. 
   Il est 8 h du soir ! Quand tout d’un coup un homme se présente à lui. C’est un pèlerin du chemin de Compostelle ! « Excusez-moi mon Père, je suis épuisé, je n’ai rien mangé et je cherche un lieu pour dormir. M’accorderiez-vous un peu de place dans votre maison pour que je puisse passer la nuit ! »_ Siméon réfléchit : « c’est que …Monsieur, je ne peux pas vous accueillir : j’attends quelqu’un de très important pour la nuit et je n’ai qu’un lit à lui offrir ! Allez voir un peu plus loin !
    
    Finalement la journée se termina et Siméon finit par se coucher, déçu que Dieu ne soit pas venu. Et voilà que la nuit même, Jésus lui apparaît. Alors il s’empresse de lui faire le reproche de ne pas avoir tenu sa promesse de venir le visiter. Alors Jésus lui révéla qu’il était bien venu 3 fois sous l’apparence du jeune garçon, le pauvre mendiant Lazare, et enfin le pèlerin de Compostelle. Mais à chaque fois tu ne m’as pas accueilli !...
Un père de l’Eglise écrit : « celui qui rencontre un homme en vérité, rencontre Dieu lui-même ».
... A méditer...

jeudi 20 décembre 2012

Dieu tel un éléphant... une parabole de l'Avent


Interrogeons nous ? 
en ces derniers jours avant Noël
Qui a la priorité dans nos vies !



d'après le livre du livre Isaïe (chapitre 57)

Et l'on dira: Aplanissez, aplanissez, préparez le chemin! 
Enlevez Tout obstacle du chemin de mon peuple! 


15 Voici la parole du Très-Haut, lui dont la demeure est éternelle et dont le nom est saint :
J'habite une haute et sainte demeure, mais je suis avec l'homme humble et contrit afin de ranimer l'esprit des humbles, de ranimer les cœurs contrits.
16 Je ne vous accuserai pas toujours, je ne serai pas éternellement en colère, 
car devant moi le souffle disparaît, 
alors que c'est moi qui ai fait tout être vivant.

17 A cause du péché de mon peuple, de son avidité, je me suis mis en colère ;

et, dans ma colère, je lui ai caché mon visage, je l'ai frappé. 
Il s'obstinait à suivre les chemins de son coeur ;18 et ses chemins, je les ai vus. 

Mais je le guérirai, je le conduirai, je le consolerai pleinement, lui et les siens qui pleurent.19 Je ferai éclore la louange sur leurs lèvres. Le Seigneur dit : Paix à celui qui est loin, et paix à celui qui est proche ! Oui, je le guérirai.