Démasquer le mal qui nous frappe
Pas un jour ne passe désormais sans que nous soyons informés
de nouveaux attentats. Dans ce nouveau siècle qui commence véritablement, rien
ne peut plus nous assurer que demain nous ne serons pas touchés par cette folie
qui tue aveuglément des innocents.
Les politiques et les media en perdent la tête cherchant des
explications, se rejetant la responsabilité. Certes il nous faut chercher à
comprendre humainement ce qui se passe pour agir en conséquence.
Mais comme
pour les générations qui ont connu les drames du XXe siècle, nous sommes
dépassés par l’ampleur de ce mal sans visage si ce n’est le visage de ces
hommes dépersonnalisés. Nommer ce mal avec des incantations tel
« Daech », « terrorisme » ne suffit plus.
Notre tradition judéo-chrétienne et aussi la tradition musulmane ont d’autres ressources pour démasquer ce mal et
l’ « envisager ». Elles parlent unanimement de
« démons » (=puissances), « diable » (=diviseur),
« satan » (=adversaire). Autant de mot pour dire que ce mal a aussi
une origine « spirituelle ». Dès lors le combat contre le mal se
gagne aussi et d’abord sur un champ de bataille « spirituel ». La sécularisation du monde a conduit à restreindre notre représentation du monde au seul horizon de la terre. Les matérialismes aussi bien marxiste
que libéral-consumériste – avec leurs promesses de bonheur terrestre – nourris d’une
idéologie scientiste et positiviste ont exclu de leur champ de conscience ce
monde spirituel que les époques antique et médiévale connaissaient bien. Cet a priori athéiste ou agnostique inculqué dans notre
« éducation nationale » rend nos contemporains « aveugles »
des véritables forces en présence.
Le véritable combat
C’est le véritable sens du « combat spirituel », nommé dans l’Islam : « dhjiad ». Le combat contre le mal se joue
d’abord sur le champ de bataille spirituel, en nous. L’enjeu du combat est notre
propre conversion au Bien. Saint Paul écrit aux chrétiens d’Ephèse (Eph 6) :
11 Revêtez
l’équipement de combat donné par Dieu, afin de pouvoir tenir contre les
manœuvres du diable.
12 Car nous ne luttons
pas contre des êtres de sang et de chair, mais contre les Dominateurs de ce
monde de ténèbres, les Principautés, les Souverainetés, les esprits du mal qui
sont dans les régions célestes.
13 Pour cela, prenez
l’équipement de combat donné par Dieu ; ainsi, vous pourrez résister quand
viendra le jour du malheur, et tout mettre en œuvre pour tenir bon.
14 Oui, tenez bon,
ayant autour des reins le ceinturon de la vérité, portant la cuirasse de la
justice,
15 les pieds chaussés
de l’ardeur à annoncer l’Évangile de la paix,
16 et ne quittant
jamais le bouclier de la foi, qui vous permettra d’éteindre toutes les flèches
enflammées du Mauvais.
17 Prenez le casque du
salut et le glaive de l’Esprit, c’est-à-dire la parole de Dieu.
18 En toute
circonstance, que l’Esprit vous donne de prier et de supplier : restez
éveillés, soyez assidus à la supplication pour tous les fidèles.
Le "Mystère caché" de notre monde
La question est alors quel est le sens de ce combat ?
Quel est le sens de cette histoire ?
Il nous faut ouvrir la Bible pour y découvrir « le mystère
qui était caché depuis toujours à toutes les générations » (Col 1, 26). En
lisant la Bible, nous découvrons l’histoire du Salut, l’histoire d’un Dieu qui
s’est lié à un peuple et qui est déterminé à le sauver. Un Dieu tellement
déterminé qu’il s’est fait homme. Et sa détermination est telle ! qu’il va jusqu’à vivre la passion et mourir sur une croix.
« Ma vie personne ne la
prend, c’est moi qui la donne » (Jn 10,18).
Ce salut acquis par le
sacrifice de sa vie est révélé dans la lumière de sa Résurrection qui atteste
que l’Amour est plus fort que les forces de ténèbres qui ont conduit à faire
mourir cet innocent, lui qui est le Fils de Dieu. Désormais, « rien ne
peut nous séparer de l’amour du Christ » (Rm 8, 35-38), il nous a aimé
« jusqu’à l’extrême » (Jn 13,1).
Celui qui a été saisi
par ce grand amour, n’a plus peur de rien ! ni même la mort !
Ecoutons Jésus (Lc 12)
04 Je vous le dis, à
vous mes amis : Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, et après cela ne
peuvent rien faire de plus.
05 Je vais vous
montrer qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a
le pouvoir d’envoyer dans la géhenne. Oui, je vous le dis : c’est celui-là
que vous devez craindre.
06 Est-ce que l’on ne
vend pas cinq moineaux pour deux sous ? Or pas un seul n’est oublié au
regard de Dieu.
07 À plus forte raison
les cheveux de votre tête sont tous comptés. Soyez sans crainte : vous
valez plus qu’une multitude de moineaux.
Voici donc le sens caché de notre monde. Paul le résume en
cette formule :
« Car Dieu a bien voulu leur faire connaître en quoi
consiste la gloire sans prix de ce mystère parmi toutes les nations : le
Christ est parmi vous, lui, l’espérance de la gloire ! » (Col 1, 27)
Wake up ! Notre Espérance c'est le Christ !
Réveillons-nous chrétiens ! Sortons de l’aveuglement
général à propos de ce que nous vivons ! Notre espérance, c’est le
Christ, mort pour nous et Ressuscité ! il est le véritable SEIGNEUR, le
ROI de l’univers, Maitre le l’Histoire.
Si nous comptons sur nos propres forces et nos petits
raisonnements restreints nous sommes perdus en ce monde. Car SEUL un DIEU peut
nous SAUVER du mal. Nous le redisons dans la prière du Notre Père :
« Délivre nous du mal ».
Que devons nous faire ?
Suivre Jésus dont la prédiction se résume à
« Convertissez-vous »
Comment ? En pratiquant les œuvres de miséricorde (cf.
bulle du pape François pour le Jubilé)
La seule résistance que nous pouvons opposer de manière
efficace contre le mal est le Sainteté !
« Croyez à l’Evangile »
Dans Isaïe 7, il est écrit « Si vous ne croyez pas vous
ne pourrez pas tenir ». Seule la foi peut nous sauver. Croire en Dieu
c’est pratiquer sa foi par la prière, la célébration des sacrements de l’Eglise,
la charité, l’annonce de la Bonne Nouvelle, l’engagement pour le dialogue et la
paix.
Croire ou pas ? est une question aujourd’hui de vie ou de mort !
Notre espérance : « Le Règne de Dieu est tout
proche » (Mc 1, 15)
Dieu Seul peut nous sauver et il est déterminé à le faire
dans notre pays et dans le monde.
Sommes nous prêts à nous convertir, à croire et le suivre en accueillant son Règne dans nos cœurs en manifestant ses oeuvres de miséricorde ?
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