Vous
n’avez pas reçu un esprit qui fait de vous des esclaves et vous ramène à la
peur ; mais vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils »
(Rm 8)
Comment laissons-nous l’Esprit
Saint conduire notre vie ?
La question préalable c’est :
qu’est-ce qui conduit ma vie ? la « chair » ou l’Esprit
Saint ? autrement dit « l’esprit du monde » (la mondanité) ou
l’Esprit du Christ ?
Dans sa récente exhortation Christus Vivit, le pape François cite le
jeune Carlo Acutis : « Il
arrive que tous les hommes naissent originaux mais beaucoup meurent comme des
photocopies ». Lorsque nous suivons l’esprit du monde, nous devenons
des photocopies ou des clones sans originalité et sans saveur. C’est un risque
que nous courons comme individu ou comme Église. Nous sommes alors des Monsieur
« pas de vague », des églises « pas de vague »…
Tout au
contraire, ceux qui sont conduit par l’Esprit
Saint sont tout sauf des « conformistes » ; il ne sont pas animé
par un esprit de peur, esclave de l’image dans laquelle le monde veut les
enfermer.
Ils peuvent même apparaître comme des « originaux ». La plupart des saints ont sont de beaux exemples : les saints François d’Assise, Philippe Néri, Ignace de Loyola etc…[1]
Ils peuvent même apparaître comme des « originaux ». La plupart des saints ont sont de beaux exemples : les saints François d’Assise, Philippe Néri, Ignace de Loyola etc…[1]
Tu dois découvrir qui tu es et développer ta manière propre d’être saint, au-delà de ce que disent et pensent les autres. Arriver à être saint, c’est arriver à être plus pleinement toi-même, à être ce que Dieu a voulu rêver et créer, pas une photocopie. Ta vie doit être un aiguillon prophétique qui stimule les autres, qui laisse une marque dans ce monde, cette marque unique que toi seul pourras laisser. En revanche, si tu copies, tu priveras cette terre, et aussi le ciel, de ce que personne d’autre que toi ne pourra offrir. (pape François, Christus Vivit 162)
L’Esprit Saint est celui qui nous
libère de nos torpeurs comme le dit le pape François :
« À celui qui se
contente de demi-mesures, l’Esprit Saint donne des élans de don. Il dilate les
cœurs étriqués. Il pousse au service celui qui se vautre dans le confort. Il
fait marcher celui qui croit être arrivé. Il fait rêver celui qui est gagné par
la tiédeur. »[2]
J’entend
parfois : « je ne parle pas à mes collègues ou mes amis de ma foi.
C’est ma vie privée, je ne veux pas les déranger ! » Mais
heureusement que le Saint Esprit n’est
pas venu en privé chez les disciples le jour de la Pentecôte ! nous ne
serrions pas là ! L’événement de la première Pentecôte sur l’Eglise a eu
un immense retentissement dans la ville de Jérusalem. Après le bruit, le vent,
les langues de feu, les disciples ont annoncé sans peur et publiquement devant
plus de 3000 personnes (Ac 2, 41) de toutes les nations connus dans la ville
Sainte. La surprise a été totale. Ils ont vu des hommes saisis par l’Esprit de
Dieu, si originaux… eux de simples petits pécheurs de Galilée, qu’ils ont cru
qu’ils étaient ivres ! Ces quelques hommes pourtant ont changé la face de
la Terre en commençant par l’immense Empire romain.
Ceux qui sont
conduits par l’Esprit Saint sont des hommes et des femmes d’IMPACT, des
« influenceurs » (pour reprendre une expression du pape). Ce sont des
hommes d’influence car ce sont des personnes « originales » et pas
des « photocopies ». Chacun nous recevons un don de la grâce du
Seigneur à l’image de ces langues de feu qui se posent sur chacun. Nous
recevons ces charismes personnels pour le bien de tous.
Quand je regarde
ma vie, je rends grâce à Dieu pour ce jour où j’ai donné ma vie à Jésus.
C’était dans la prairie de Paray le Monial. Ce 21 août 1993, alors que des
frères et des sœurs priaient pour moi, j’ai été renouvelé par la grâce d’une effusion de l’Esprit. Cette
Pentecôte, je l’ai expérimentée à maintes reprises ensuite et notamment quatre
ans plus tard, jour pour jour, dans la grande aula de Paris-Bercy lors des JMJ
1997. Sept plus tard, trois évêques et les prêtres m’imposaient les mains lors
de mon ordination le 4 juillet 2004.
Cette onction de l’Esprit Saint est la
marque de notre envoi en mission. Cette onction nous la recevons le jour de
notre baptême et de notre confirmation et nous les prêtres le jour de notre
ordination. Avec l’onction nous sommes envoyés comme disciple-missionnaire
prêtre, prophète et roi dans le Christ Jésus. Ne nous étonnons pas si l’onction
n’a pas d’effet sur nous, si notre vie n’est pas tourner vers l’annonce de la
bonne Nouvelle (prophète), la prière et
l’intercession (prêtre), le service des autres (diaconie/ ministère royale du
Roi serviteur). L’onction vient et se réactive lorsque nous nous laissons
conduire par l’Esprit qui nous conduit toujours au large et des missionnaires.
Ceux qui
accueillent l’onction et se laissent conduire par l’Esprit Saint deviennent des
hommes et des femmes d’impacts. Avec eux s’opèrent des prodiges, des miracles
dans le quotidien de notre travail, de notre voisinage etc… La prophétie de
Joël se réalise :
Je répandrai mon esprit sur tout être de chair,
vos fils et vos filles prophétiseront,
vos anciens seront instruits par des songes,
et vos jeunes gens par des visions.
Même sur les serviteurs et sur les servantes, je répandrai mon esprit en ces jours-là.
Je ferai des prodiges au ciel et sur la terre
vos fils et vos filles prophétiseront,
vos anciens seront instruits par des songes,
et vos jeunes gens par des visions.
Même sur les serviteurs et sur les servantes, je répandrai mon esprit en ces jours-là.
Je ferai des prodiges au ciel et sur la terre
Que devons nous
faire pour continuer de voir se réaliser cette Pentecôte dans nos vies, être
des « originaux » qui influence et change le monde ?
Le pape François encourage à « prendre chaque jour ce fortifiant de
vie », à dire, au réveil le matin : « Viens, Esprit Saint, viens dans
mon cœur, viens dans ma journée ». « Ne nous lassons pas alors
d’inviter l’Esprit dans nos milieux, de l’invoquer avant nos activités :
‘Viens, Esprit Saint !' »
d'après l'homélie prononcée par Jean-Emmanuel Garreau, église Saint Paul du Sanitas, le 9 juin 2019.
[1] L’Esprit Saint agit bien au delà des cercles
de l’Eglise. Le dissident chinois Liu Xiaobo en est un bel exemple
contemporain. https://www.arte.tv/fr/videos/082805-000-A/liu-xiaobo-l-homme-qui-a-defie-pekin/
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