- Je me réjouis de voir autant de
chrétiens affirmer l’importance du mariage civil (souvent, nous avions à
le justifier en particulier auprès des familles traditionnelles…)
- Je me réjouis de voir la
confiance exprimée dans le PACS (qu’on voudrait même
améliorer !)…Je me souviens des réactions en 1999 !)
- Je me réjouis d’entendre autant
de chrétiens s’exprimer contre l’homophobie et dire que l’homosexualité
est à respecter comme expression d’amour. L’homosexualité vue comme une
sexualité « autre » mais normale… (à la différence des manifestants
de « Civitas »)
- J’entends dire que le mariage
n’est pas (d’abord) une question d’amour…alors que nous n’entendons
souvent que cela dans les préparations de mariage… avec les conséquences que
l’on sait ! (lorsque l’amour vient à manquer…voir les statistiques des
divorces !)
- Je suis étonné de voir la
défense d’une conception de la famille (traditionnelle) qui semble
ignorer les évolutions du droit (divorce par consentement mutuel, statut des
enfants naturels, statut des familles monoparentales…)
- Nous semblons ignorer que 17%
de familles sont monoparentales (et en général sans référence à un père
présent !). Prenons-nous en compte la question des enfants nés hors
mariage ?...
- Nous semblons ignorer que l’adoption
est possible par des célibataires (souvent des femmes, sans vraie référence à
une présence masculine…)
- Nous oublions que le modèle
familial est souvent mis à mal par les conditions économiques (pauvretés
diverses…cumul des handicaps !)
-Nous ne tenons pas assez compte
de l’évolution des mentalités et du primat donné à la liberté individuelle
(tout est à négocier). Cette individualisation des trajectoires est à
interroger…
- La fonction de la loi
n’est plus aujourd’hui de dire le bien (relativité des valeurs dans le droit
positif), mais d’accompagner des évolutions sociales…
- La question de l’infertilité
est vécue comme un drame et connaît aujourd’hui des « parades »
possibles avec les avancées de la technique médicale (vécues comme
« progrès »)
Pour aider à la réflexion, j’aime
cette conclusion de Monique Baujard dans le Document Épiscopat n°5/2011…j’y
trouve un souffle chrétien !
« Mais soutenir ce choix demande bien sûr à l’Église d’ajuster sa
pastorale des familles aux nouveaux besoins. Avant il suffisait de rappeler
l’idéal du mariage, la voie à suivre était tracée. Aujourd’hui, devant la
pluralité des choix, il faut rappeler et expliquer l’idéal, mais aussi baliser
de nouvelles voies, accompagner des cheminements plus chaotiques, offrir des
éléments et des lieux de discernement à tous les âges. Le tout avec une
attention particulière pour ceux qui, en raison de leur pauvreté matérielle
et/ou relationnelle, pensent n’avoir aucun choix et aucune liberté. Les
chrétiens ont la chance d’avoir le Christ comme « boussole ». À nous
de témoigner de la liberté à laquelle le Christ nous conduit ».
P. Jean-Marie Onfray, 22/11/12
J'aime bien la conclusion de Monique Baujard, aussi.
RépondreSupprimer