Personnellement, je la trouve "triste"; certes les personnages sont plus complexes que la plupart des séries américaines manichéennes (les bons et les méchants); les personnages sont attachants car ils nous ressemblent d'une certaine manière !
séminaire d'Orléans 2001-2002... souvenir, souvenir ! |
Burkina et Mali, été 2000 |
JD et JE, l'un est pentecôtiste et l'autre catho ! |
projet de concert Gospel avec les jeunes des églises de diverses confessions chrétiennes: Pentecôtistes, évangéliques, baptistes, adventistes, c'était la belle épopée de "Unité Gospel" en 2002... !
Rien à voir donc, avec l'atmosphère cantonnée dans les murs du séminaire !
Une chose est positive dans ce film, c'est de voir réunis des jeunes de différents milieux avec un réel désir généreux de suivre le Christ ! ça c'est vrai ! chacun arrive au séminaire avec ce qu'il est... la vie communautaire n'est toujours pas facile car chaque génération n'a pas vécu les mêmes expériences humaines, spirituelles et ecclésiales !
Equipe de vie en 2005 |
automne 2003 les amis qui m'ont accompagnés à l'ordination |
Mystérieux appel, "plus intérieur à moi-même que moi même" !
La série fait apparaitre une Eglise qui a peur de perdre son "pouvoir"; ceux qui la voit ainsi ne connaissent pas sa source qui est l'Evangile ! Certes l'Eglise est humaine mais elle ne se résume pas à des luttes intestines en vue de sauvegarder le "système"! (lisez "Fidèle à l'avenir" de Frère Emile de la communauté de Taizé qui évoque la figure du Cardinal Congar)
Le concile Vatican II a précisément été ce retour au source de l'Evangile dont nous vivons aujourd'hui !
La série parait "vraisemblable" d'autant que les décors ressemblent étrangement au séminaire des Carmes à Paris que je connais par ailleurs aussi pour avoir étudié à l'Institut Catholique de Paris (2007-2010) !
c'est "vraisemblable" mais pas "réaliste"... et surtout trop triste (j'insiste !!)... un monde désenchanté... qui n'est pas la réalité ! Regardons aussi l'autre face lumineuse de la réalité ! Cessons d'écouter les "prophètes de malheur" pour reprendre une expression du pape Jean XXIII, il y a 50 ans le 11 octobre 1962 !
et puis ce que je n'aime pas c'est le climat permanent d'autoculpabilisation face au péché. Seule la scène avec "pseudo-confession" du meurtre par le séminariste José - qui a découvert à ce moment là combien il est aimé par Dieu - pourrait relever le niveau et être plus juste !
Bref...
Ca fait 8 ans que je suis prêtre diocésain et chaque année m'a apporté, comme pour chacun, son lot de peine mais surtout de joie et d'espérance ! joie d'une vie donnée au Dieu de Jésus-Christ et aux autres, au monde que Dieu aime (Jean 13). Joie de servir aujourd'hui auprès des étudiants à l'aumônerie de Tours et du service diocésain de la catéchèse... ad majorem Dei Gloriam !
Si vous voulez voir des vrais séminaristes regardez : http://www.seminaire-orleans.fr/
Si vous voulez voir des vrais séminaristes regardez : http://www.seminaire-orleans.fr/
Ainsi sont les séminaristes
RépondreSupprimerL'institution protestera t’elle devant la série "Ainsi soient-ils" ?
En pleine diffusion, quelle pub de surcroît ce serait!...
Le cocktail réuni par cette production n'est pourtant pas sans impressionner: qualités artistiques indéniables, chaîne prestigieuse, scènes parfois résonnantes d'une intense humanité.
Est-ce parce que c'est une fiction que le scénario cède, hélas, le pas à la caricature outrancière ?
Dommage, car le sujet le valait en ces temps épris de recherche de sens.
Les séminaristes existent aujourd'hui. Certes, trop peu nombreux au regard des besoins vocationnels de la société et de l’Eglise.
Oui, les candidats au sacerdoce rencontrent le défi d'unifier leur vie sur une ligne de crête existentielle.
Mais pas dans cette ambiance psychotisante.
Pas dans cette relation primaire avec l'absolu.
Et si cet « Ainsi soient-ils », qui nous laisse sur notre faim, était occasion d’aller à la rencontre de …. « ceux qui sont » !
Mgr Bernard Podvin
Porte-parole des évêques de France
REACTION DU SEMINAIRE DES CARMES
RépondreSupprimer« La communauté du séminaire des Carmes (pères et séminaristes) a visionné des passages traversant l’ensemble de la série Ainsi soient-ils. Un débat a suivi ce visionnage. Les séminaristes comme les pères ont relativisé l’aspect négatif de la série. Certes elle ne montre pas une bonne image de l’Église mais elle ne dénigre pas totalement la démarche des séminaristes. La communauté a souligné également les erreurs manifestes de la série. Quelques exemples : les séminaristes se présentent directement au séminaire leur dossier à la main, le supérieur confesse, … Les fantasmes des scénaristes et réalisateurs semble avoir pris le dessus dans la vision donnée de l’Église.
La fiction traite surtout de la psychologie des personnages qui se complique et se charge au fur et à mesure que les épisodes passent. Les quatre premiers épisodes tiennent à peu près la route mais à partir du cinquième la situation s’assombrit et devient pesante.
Les quatre aspects de la formation au séminaire (intellectuelle, spirituelle, pastorale, humaine) ne sont pas traités ou très peu. Le séminaire des Capucins ressemble plutôt à une grande école où les jeunes font des bizutages, organisent des soirées déguisées, vont en boîte de nuit… On ne sait jamais ce qui peut faire l’unité de vie de ces personnages, ce qui est leur projet fondamental. Heureusement qu’il y a les liturgies pour nous rappeler que c’est un séminaire même si elles sont réduites à être des occasions des « sermons » des directeurs qui rythment la série.
Au séminaire des Carmes, il a été décidé de ne pas insister sur les éléments négatifs de la série. Nous accueillerons quelques medias et nous inscriront ces rencontres dans un cadre fixé par le conseil des pères car il est important que soit préservé l’équilibre de la vie communautaire dans tous ces aspects. Une équipe de « porte-parole » a été mise en place qui, avec le supérieur, réfléchit et se prépare aux questions des journalistes. L’équipe est d’accord sur le fait qu’il faut communiquer sur ce qu’est un séminaire et ce que vit un séminariste plutôt que de se complaire dans la critique de la série. Les réponses seront, dans la mesure du possible, orientées vers le témoignage de ce qu’on vit dans notre communauté.
Louis, Séminariste au séminaire des Carmes