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sans cesse à cette source est essentiel si tu veux tenir dans la foi. Tu l’expérimentes
chaque jour ; nous vivons dans un monde où il n’est pas facile de croire.
Notre société s’est organisée en dehors de toute référence religieuse ;
elle entend se suffire à elle-même sur une base profane. La démarche du croyant
est une affaire privée. L’Eglise doit camper en marge de la société. Le
croyant, lui, se retrouve souvent seul, sans appui, dans un monde pluraliste,
face à une culture agnostique dominante qui n’offre pas de signe. Dans un monde
marqué par l’inévidence de Dieu, il est bien facile d’oublier le Seigneur et
d’abandonner la foi. Encore une fois, la Bible éclaire notre situation. Le
peuple juif lors de sa déportation à Babylone (587-538 av. JC) aurait pu aussi perdre
la foi (Psaume 136). Durant une cinquantaine d’années, les croyants d’Israël ont connu
la plus grande épreuve de leur histoire en perdant toutes les institutions qui
constituaient l’identité du peuple : le roi, le Temple, la Terre Promise…
Tous les signes de leur élection furent anéantis. Déporté, dispersé dans l’immense
empire chaldéen, au milieu des peuples païens, le peuple élu n’a pu tenir dans
la foi qu’en se remémorant et en s’appuyant sur la Parole du Seigneur annoncée par
les prophètes qui ouvrait, dans leur nuit, un chemin d’espérance.
5ème extrait de la lettre de rentrée 2012
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