Si
je vous dis qu’on le trouve dans l’air que nous respirons quotidiennement. Qu’il
inspire le plus souvent nos actions. Qu’il a émergé dans nos sociétés
occidentales modernes grâce à un philosophe tourangeau qui un jour a prononcé
le célèbre « cogito ergo sum ». Et qu’il n’a cessé de développer son
influence surtout au XXème siècle. – De quoi est-ce que je parle ?... A la
fois décrié et en même temps adulé. Il permet aux meilleurs de se distinguer
sur les plus hautes marches. Il justifie toutes revendications à réclamer des
droits au risque d’oublier que nous avons aussi des devoirs. A cause de lui, on
parle de la « fatigue d’être soi » ; et s’il offre à chacun une
grande liberté, il apporte aussi avec lui le malheur de la solitude… De quoi est-ce que je parle ?...
Depuis
le concile Vatican II, il y a 50
ans, l’Eglise s’est engagée de manière renouvelée sur la voie de la nouvelle Evangélisation. Porter l’Evangile, c’est
offrir, aux hommes de notre temps, l’espérance
de ce projet de Dieu notre Père de rassembler les hommes dans une même
communion : chacun reconnu dans sa dignité et tous
unis dans une même famille humaine. Croire en Dieu-Trinité conduit chacun à une
profonde remise en cause de son mode de vie marquée par l’individualisme ! La question est : sommes-nous décidés
réellement à cette CONVERSION ! « Convertissez-vous et croyez à l’Evangile »
est la première parole de Jésus.
Le lieu privilégié, pour
nous chrétiens, pour nous initier au Mystère du Dieu Trois en UN est l’EUCHARISTIE. Le concile Vatican II en
parle comme d’une « source »
et d’un « sommet ». En
effet l’Eucharistie est la source de cette vie de communion avec lui en entre
nous. L’Eucharistie est ce temps offert au Seigneur pour qu’il nous apprenne,
dimanche après dimanche, à vivre cette COMMUNION, c’est-à-dire à vivre par l’autre
et pour l’autre. Ainsi en recevant le don de sa vie donnée dans sa Parole et
dans le Pain partagé nous apprenons à notre tour à livrer notre vie aux autres.
Chers enfants et vous
chers parents, ne manquez pas ce rendez-vous privilégié du dimanche avec le Ressuscité, car le
risque est grand de se laisser porter par le courant de notre société qui
promeut plus l’individualisme que l’amour de communion. Décidons-nous à vivre
de cette espérance dont Saint Paul nous dit qu’elle « ne trompe pas,
puisque l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui
nous a été donné » (Rm 5). Amen
Jean-Emmanuel GARREAU, homélie prononcée lors du dimanche de la Trinité, première communion, Eglise Notre-Dame la Riche